PRP CONCLUSIONS
L'utilisation du PRP remonte à près de 30 ans en chirurgie maxillo-faciale.
Son utilisation s'est largement répandu en traumatologie du sport depuis une dizaine d'années, comme alternative à la chirurgie ou comme adjuvant chirurgical.
De nombreuses études ont été réalisées, peu de qualité irréprochable (petites séries, pas de groupe contrôle).
Des succès, très médiatisés, chez des sportifs de haut niveau puis la suppression de la liste des substances et méthodes interdites par lAMA fin 2010 ont fait augmenter l'attrait pour cette technique.
Les risques de complications liées à l'utilisation du PRP sont faibles, d'abord parce le produit, issu du propre sang du patient, n'a pas de risque de rejet ou d'allergie.
Le seul risque inhérent à toute injection est infectieux, probablement inférieur à celui des infiltrations de corticoïde du fait des propriétés bactériostatiques du PRP et de l'utilisation d'un matériel en circuit fermé, du prélèvement à l'injection.
Quant à l'effet tératogène de l'injection de facteurs de croissance autologues il est tout à fait théorique car il n' y a pas de mise en cultures cellulaires et il n'a jamais observé par les auteurs.
Les concentrés plaquettaires, nous l'avons vu, ne sont pas standardisés, tant sur la concentration en plaquettes et en facteurs de croissance, la présence ou non de leucocytes ou de granulocytes, que l'activation ou non par le chlorure de calcium.
Les protocoles thérapeutiques sont variables, lutilisation dun anesthésique local, le nombre dinjections (1 à 3), le délai entre chaque injection et dans les lésions musculaires le délai par rapport aux lésions initiales sont mal définis. Le guidage par l'imagerie du geste est inconstant.
Selon l'étude de Graziani (20) leffet sur la prolifération cellulaire serait maximum pour des concentrations plaquettaires à 2,5x, réduit pour des concentrations plus élevées, rejoignant en ce sens d'autres auteurs en particulier Weibrich (24).
Il est indispensable de mieux connaître la composition des différents concentrés plaquettaires, de comparer leur efficacité, de préciser les protocoles thérapeutiques et de mieux définir les indications.
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